Rebeyrotte veut rebaptiser le lycée du Creusot

Le débuté LREM Rémy Rebeyrotte, content de son idée (photo A. Lamielle, licence CC)

Le récent baptême de la médiathèque en « Médiathèque Christian Bobin » par la municipalité semble inspirer…

Dans le contexte socialement tendu de la réforme des retraites, soucieux de réaffirmer son enracinement dans les valeurs de gauche (et peut-être contrer les railleries de ses anciens camarades socialistes), le député Renaissance, Rémy Rebeyrotte, a décidé de frapper un grand coup. Afin d’apporter la preuve définitive de son attachement politique à la gauche, le député a formulé auprès des instances ad hoc la proposition de re-baptiser le lycée du Creusot : Léon Blum céderait ainsi la place à Léon Trotsky !

Pourquoi ce choix surprenant ? Le député répond : « Léon Blum était le chef du Front Populaire, une alliance des gauches arrivée au pouvoir après 2 ans de manifs. Le Front Populaire, c’est donc un peu l’équivalent de la NUPES actuelle… et constatant que la NUPES n’a cherché qu’à bordéliser le débat autour de la réforme des retraites, Léon Blum n’est probablement plus trop un modèle d’homme politique à suivre. Pour la sérénité du pays et l’éducation des futurs citoyens, on gagne à ne pas trop mettre en valeur ces mouvements d’ultra-gauche irresponsable et anti-républicaine. »
Mais alors, pourquoi Trotsky ? « Cela a été décidé en réunion de parti. On m’a suggéré qu’au Creusot, il fallait bien une personnalité de gauche, si possible de la même époque. Staline, avouons-le c’est un peu osé, mais Trotsky c’est pas mal. Surtout qu’il a le même prénom que Blum, ça simplifie les choses, ça ne perturbera pas trop les Creusotins. En plus, Trotsky a été la personne qui a maté les anarchistes en Russie, donc ça rappelle aux minorités violentes de notre pays que quand on proteste, parfois on perd. »

Considérant que ce changement de nom était d’une « impérieuse nécessité pour l’avenir de la circonscription », le député s’est dit prêt à utiliser tous les moyens institutionnels à sa disposition.

Le maire et président de l’intercommunalité David Marti, malgré tout peu favorable à l’idée de voir son mandat ainsi associé à une figure de la gauche radicale, a annoncé qu’il opposerait son véto à cette modification. En off, l’annonce du maire aurait suscité cette réplique sans appel du député : « dis, tu veux le voir mon 49.3 ?! »

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